Marianne Costa
est poète, romancière, actrice, traductrice et conférencière.
Jeune fille, elle fait ses études à Paris : hypokhâgne et khâgne, puis l’ENS Fontenay et une maîtrise de Littérature Comparée. Parallèlement elle tourne comme chanteuse de rock en France et au Québec et gagne sa vie comme traductrice de romans sentimentaux. La rencontre avec la Méthode Feldenkrais et avec la méditation vient mettre un peu de silence et de patience dans un parcours jusque-là un peu cérébral.
A vingt-quatre ans, après une brève expérience professionnelle dans l’édition, elle renonce à s’insérer socialement, entame une psychanalyse, se forme au théâtre auprès de Jacques Lecoq, apprend le Serbo-Croate et s’envole à l’hiver 1995 pour Sarajevo où, dans le contexte de l’immédiat après-guerre, elle travaillera bénévolement comme assistante de littérature française à la Faculté des Lettres et comme collaboratrice au Centre Culturel André Malraux.
Depuis, elle a publié plusieurs recueils de poèmes en français et en traduction italienne, ainsi qu’un roman : No Woman’s Land (Grasset, également traduit en quatre langues), joué au théâtre et au cinéma (Jacques Baratier, Damien Odoul, Cynthia Mitchell…) dirigé des ateliers d’écriture en Bosnie (Une Guerre en Europe, Livre de Poche Jeunesse), et publié, en collaboration avec Alejandro Jodorowsky, deux essais, le premier sur le thème du Tarot comme structure symbolique ( La Voie du Tarot, Albin Michel, 2004) et le second sur l’étude de l’Insconscient familial (Métagénéalogie, Albin Michel, 2010).
La somme de ces expériences oriente son intérêt vers une question fondamentale : qu’est-ce que « raconter des histoires » ? Comment la fiction et la vie interagissent-elles, de préférence pour le meilleur mais parfois (comme dans les cauchemars familiers qui nous hantent), aussi pour le pire ? Est-il possible de considérer une part de l’expérience et de l’action humaine comme une fiction réparatrice ? La lecture du Tarot, la narration de l’histoire familiale, le focusing à l’écoute des métaphores du corps, la création poétique et théâtrale, sont autant de facettes de cette recherche.